lundi 3 octobre 2011

Le coût de la peur

La plupart des investisseurs cherchent à faire du « market-timing », c’est-à-dire cherchent à prédire l’évolution court terme des marchés. Sur le long terme, cela se révèle souvent désastreux.

Cela se caractérise généralement par des phrases comme : (à peine exagéré :D )
• « Aaah mes actions ont déjà baissé de 30%, ça ne vaudra sûrement plus rien dans quelques mois : je vends tout, et qu’on ne m’y reprenne pas ! »

ou encore :
• « Whaow ! l’action a pris 120% en 2 ans et ça ne s’arrête pas, j’achète avec effet de levier sans hésiter! »

En image, dans le cas extrême ça donne souvent: (cliquez pour agrandir)
 
 
Maintenant, fini de rire, passons aux chiffres réels donnant l'impact moyen de ces faiblesses psychologiques:
Sur la période 1996-2000, un investisseur moyen a obtenu un rendement négatif de -3,6% alors que le marché action, et donc un investisseur passif aurait réalisé un rendement positif de 6.8%.

Cette différence est :
  1. énorme : 10.6% de différence (moyenne annualisée)
  2. due aux faiblesses psychologiques de l’être humain (peur et avidité)

L’investisseur moyen aura donc raté les 30 meilleurs jours de bourse (c’est assez vertical lors des reprises), ce qui donne une différence de 10.6% par rapport à l’investisseur passif.

Graphiquement: (cliquez pour agrandir)

Le graphique suivant compare les variations de prix des actions avec les flux d’achats/ventes de fond d’investissement. (cliquez pour agrandir)
On remarque très clairement qu’en moyenne l’investisseur lambda vend pendant les crises, rate les reprises et achète plein d’actions pendant les bulles !


Pour finir, deux citations qui prennent ici tout leur sens:


“Far more money has been lost by investors preparing for corrections
or trying to anticipate corrections than has been lost in the corrections themselves."
(Peter Lynch)

Et toujours le classique:

“Be fearful when others are greedy.
  Be greedy when others are fearful.”
(Warren Buffett)

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